La vision après 40 ans

Le traitement monovision corrige la presbytie

Oeil Presbyte

L’œil est un organe vivant qui vieillit comme tout un chacun, en particulier l’organe important de l’œil qu’est le cristallin.

Très souvent, les signes se font ressentir après une fatigue ou un retour de vacances en raison de la différence de luminosité.

En vieillissant le cristallin perd son élasticité et donc sa faculté d’accommodation en particulier sur la vision de près, ce qui oblige le presbyte à lire avec les bras de plus en plus tendus.

Exemples de distances de lecture suivant l’âge montrant ainsi l’évolution du cristallin:

Enfant de 2 ans: 5 cm
Enfant de 6 ans: 7 cm
Adulte de 20 ans: 10 cm
Adulte de 40 ans: 25 cm
Adulte de 70 ans: 2m

Oeil presbyte
Oeil normal et oeil presbyte non corrigé

Les premiers signes de la presbytie

Plusieurs signes avant-coureurs se font ressentir :

 

  • Vous êtes obligé(e) « d’allonger » vos bras pour lire.
  • Vous recherchez toujours la lumière afin de voir clair.
  • Vous avez des difficultés à utiliser votre smartphone ou augmentez la taille des polices.
  • Vous avez des maux de tête répétés ou une fatigue chronique en plus de ces différents signes.

Vision normale

Pour un œil « normal », c’est à dire qui ne présente pas de défaut de vision, l’image d’un objet observé se focalise sur la rétine quelle que soit la distance de l’objet. Ceci grâce à l’accommodation du cristallin, très souple, qui se déforme.

vision normale

Méthodes de correction

Correction par lunettes

Types de verres:

Verres convexes :
Ce type de verre est utilisé afin de compenser le défaut d’accommodation du cristallin.

Verres demi-lune :
Encore appelés verres de lecture, ils permettent d’obtenir une vision nette pour une distance maximale de 5 mètres, donc bien adaptés pour la lecture, le trico, le bricolage…

Verres doubles foyers :
Ils combinent la particularité des verres demi-lune et la vision de loin.
Ils sont constitués de deux parties distinctes avec une démarcation franche.
Le port de lunettes possédant ces verres est parfois difficile à supporter pour certaines personnes ne s’y adaptant pas.

Verres progressifs :
Le principe étant le même que les verres doubles foyers, il diffère toutefois par le fait qu’il n’y a pas de démarcation entre la partie haute (vision de loin) et la partie basse (vision de près).

Quelles matières pour les verres de lunettes ?

Verres minéraux :

Les plus anciens, ils ont la faculté de résister aux rayures et ont la capacité de foncer en fonction de la luminosité. En revanche, ils sont cassables et sont relativement lourds.

Les verres organiques :
Les verres en « plastique » sont très largement prescrits car leur particularité est leur légèreté et leur résistance aux chocs. Par contre, ils sont sujets aux rayures.

Les verres composites :
La dernière génération de verres composites est un alliage de matière composite et de verre minéral. Ils associent les particularités du verre minéral, la légèreté et la rigidité du verre composite. Pour le moment, leur champ d’application se restreint aux faibles défauts visuels.

Correction par lentilles

Tellement discrètes qu’on a tendance à les oublier, les lentilles de contact sont utilisées majoritairement par les myopes (80% des lentilles de contact) mais aussi par les astigmates, les hypermétropes et les presbytes.

L’utilisation des lentilles prend toute son importance pour les activités sportives ou professionnelles en supprimant en partie les inconvenants du port de dispositif de correction visuelle. Toutefois le contact d’une lentille sur la cornée n’est pas dénué de risques et l’application parfois sujette aux réactions allergiques de l’œil.

Pour de plus amples informations n’hésitez pas à consulter votre ophtalmologiste traitant.

Correction par implant

Les implants multifocaux sont de 2 sortes : des lentilles intraoculaires qui peuvent remplacer le cristallin comme pour la chirurgie de la cataracte ou des implants phaques placés devant le cristallin.

Le Prelex (PREsbyopic Lens EXchange)

Prelex est le terme employé pour décrire le remplacement du cristallin d’un presbyte par une lentille intraoculaire multifocale. La chirurgie est comparable à la chirurgie de la cataracte (cf www.cataracte.com), le patient opéré ne pourra donc plus présenter de cataracte.

Ces lentilles sont connues pour réduire la sensibilité aux contrastes, mais utilisées à bon escient, elles apportent satisfaction et leurs indications sont amenées à s’étendre.

Comme pour chaque méthode multifocale, la capacité cérébrale est fortement sollicitée pour sélectionner la bonne image (= la nette) parmi toutes celles mises en concurrence.

Les implants phaques

L’implant phaque multifocal pour presbyte est une lentille multifocale souple qui permet de corriger la presbytie mais également une myopie ou une hypermétropie associée. Il ne doit pas être utilisé en cas de début de cataracte et le nombre de patients pouvant en bénéficier est limité (critères d’inclusion très stricts).

Cet implant semble donner de bons résultats mais toujours au prix d’une forte sollicitation cérébrale et donc d’une adaptation psycho visuelle délicate.

Laser Femton Ophtalmologie

Correction par laser

La chirurgie réfractive au laser excimer peut être utilisée pour corriger la presbytie suivant 2 principes bien différents : la monovision et le presbylasik.

La monovision

Cette méthode consiste à obtenir une vision différente pour les deux yeux, un œil corrigé pour la vision de près et l’autre pour la vision de loin.

Cette technique doit être mise en place précédemment avec des lunettes ou des lentilles afin de s’assurer de son applicabilité car certains patients ont des difficultés à ajuster leur perte de perception.

Le presbylasik

Le principe de cette technique consiste à créer avec la technique du LASIK différentes zones cornéennes, une zone centrale pour la vision de loin et une zone périphérique pour la vision de près, la transition entre ces deux zones étant progressive et offrant une vision intermédiaire. La cornée devient multifocale et fournit simultanément des images de près et de loin au cerveau qui sélectionne inconsciemment l’image souhaitée.

Le traitement demande donc une grande précision chirurgicale, un bon centrage étant crucial. Le patient doit avoir suffisamment de souplesse cérébrale (ne pas être trop âgé) pour s’adapter à ce mode visuel.